12 choses à savoir quand tu vas au restaurant au Québec.
- Émeric
- il y a 7 jours
- 4 min de lecture
(Petit guide à destination des visiteurs francophones)

Alors comme ça tu pars en vacances au Canada? Tu veux voir les baleines et les grands espaces? Tu veux vérifier par toi-même si les « cousins » disent vraiment « tabernacle » et « se tirer une bûche ».
Alors bienvenue au Québec mon chum!
On ne va pas se mentir, tu ne viens probablement pas pour la gastronomie. Et d’ailleurs, tu ne connais sans doute pas grand chose de la culture culinaire locale en dehors de la poutine et le sirop d’érable.
Mais comme tu n’as pas le choix de manger pendant ton séjour, tu vas probablement aller au restaurant.
Et je t’annonce une bonne nouvelle, c’est que la gastronomie québécoise est en pleine essor depuis quelques années. Redécouverte du terroir local, petits producteurs passionnés, génération de jeunes chefs talentueux: si tu évites les pièges à touristes et les fast-food, tu va très être agréablement surpris.
Mais si on parle français, le Québec n’est pas la France. La culture et la manière de vivre sont différentes. Tu trouveras certainement que certaines de nos habitudes sont surprenantes, peut-être les trouveras-tu même déstabilisantes. Alors pour t’éviter de te retrouver dans une situation embarrassante, voici 12 choses que tu devrais savoir lorsque tu vas au restaurant au Québec.
1. Tu vas déjeuner le matin, dîner à midi et souper le soir. C’est très simple: le petit déjeuner s’appelle le déjeuner; le déjeuner le dîner et le dîner le souper.
2. Beaucoup de restaurants ferment à 21h. En parlant d’horaires, méfie-toi et vérifie les heures d’ouverture si tu aimes souper tard. Mais ne t’inquiète pas si tu es pogné sans souper, tous les dépanneurs du Québec proposent le fameux trio croustilles, jerky et crottes de fromage.
3. Les restos sont plus chers. À standard égal, tu vas remarquer que les prix des restaurants sont plus élevés au Québec qu’en Europe. Parmi les raisons: les taxes de 15% sur tout le menu (pas de TVA réduite ou intermédiaire), le coût des ingrédients élevé (on pourrait en parler pendant longtemps, mais en gros les subventions à l’agriculture n’ont pas pour but de maintenir des prix artificiellement bas comme en Europe), et les travailleurs de l’industrie en général mieux payés (ET CECI EST UNE BONNE CHOSE!).
4. Si on t’offre quelque chose, tu vas quand même le payer. Attention, grosse possibilité d’incompréhension ici! « qu’est ce que je peux vous offrir? » veut plutôt dire : « qu’est-ce que je peux vous proposer? ». Si tu réponds: un verre de Champagne, ça va faire plaisir à ton serveur de te l’apporter… et de te charger 25$ le verre!

5. Tu vas te faire tutoyer. N’y vois pas un manque de respect, c’est juste que le tutoiement est beaucoup plus généralisé au Québec. D’ailleurs, l’étiquette est beaucoup plus souple ici. Si tu te trompes entre le vouvoiement et le tutoiement, il n’y aura pas beaucoup de monde pour s’offusquer.
6. Les liqueurs ne sont pas alcoolisées. Ne t’étonnes pas si ton serveur propose à tes enfants une liqueur. Ça désigne en fait les boissons gazeuses non alcoolisées, que vous appelez soda.
7. Il n’y a pas de pain à table. A l’exception de quelques restaurants français, on n’apporte pas de pain pour accompagner le repas. Plusieurs établissements en proposent à la carte, mais il faudra que tu le paies.
8. Les assiettes ne sont pas enlevées en même temps. Si ton chum a terminé son assiette avant toi, on va sûrement la débarrasser immédiatement. Ce point choque souvent les Européens, mais avoue que c’est quand même plus agréable d’avoir une table moins encombrée.
9. On ne connaît pas la carte bleue. Quand on te demande comment tu veux payer, tes options sont comptant, crédit ou débit. Si tu payes par carte, annonce crédit (ou Visa, ou Mastercard). À noter que beaucoup d’établissements refusent la carte American Express.
10. Les taxes et le service ne sont pas inclus. Si tu commandes un plat à 20$, le restaurant de facturera 23$ (environ 15%), auquel tu devras ajouter minimum 3$ (un autre 15%) pour le service. Ce dernier point fait beaucoup parler, même ici. En théorie ce n’est pas obligatoire, mais sache que les serveurs sont payés sous le salaire minimum, payent des taxes sur leurs pourboires théoriques (même non payés) et partagent souvent avec l’équipe. Et lorsque tu reçois un excellent service, n’hésite pas à laisser 18 ou 20% pour montrer ton appréciation.
11. La facture se divise très facilement entre les convives. Si tu soupes avec des amis, le serveur va te demander comment tu souhaites faire avec les facture. Tu peux demander 50/50 ou payer juste ce que tu as mangé. Tu peux même diviser un plat ou une bouteille au 2/3, ça ne posera aucun problème. Prends ça, Muriel Robin (oui, mes références sont old school)
12. Tu peux apporter ta bouteille de vin dans certains restaurants. Ceux-ci se nomment «
” (bravo à l’équipe marketing pour le nom!). Un bon moyen pour économiser un peu. Attention, ces établissements ne sont pas très nombreux et ils ont une licence spéciale. Il est donc strictement interdit d’apporter ton l’alcool restaurant classique.
Te voilà prêt à profiter plus sereinement de la gastronomie québécoise. On te souhaite de découvrir les guédilles, les cipâtes, les tourtières, les camerises, le poivre des dunes, les têtes de violon, les bourgots, le pawpaw, le loup marin, et bien d’autres choses.
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