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Briser la culture toxique en restauration

  • Pascal
  • 24 juil.
  • 2 min de lecture

Le cas Ferrer, ce n’est pas une surprise. Et c’est bien ça le problème.


L’article de La Presse publié récemment sur Jérôme Ferrer a choqué certains. Mais pour beaucoup de gens du milieu, c’était une confirmation.Cela faisait des années que des histoires circulaient : brimades, éclats de voix, contrôle, manipulation… Et pourtant, il est resté sous les projecteurs, enchaînant les médailles et les apparitions publiques.

Ce podcast, ce billet, ce coup de gueule n’est pas uniquement à propos de lui.C’est un point de départ pour parler de ce qu’on tolère collectivement, parfois même en silence : les abus, les excès, et toutes les micro-violences du quotidien en restauration.

On a fait un podcast sur l'affaire Ferrer
On a fait un podcast sur l'affaire Ferrer

Une industrie encore trop tolérante face aux abus


On ne parle pas ici seulement d’assiettes lancées ou de hurlements.On parle aussi de pratiques bien plus sournoises :

  • Les critiques dans le dos d’un employé après une démission en bonne et due forme, des phrases assassines.

  • Les heures non payées au-delà du contrat.

  • Les soirées post-shift arrosées, où alcool et drogues deviennent des rituels de lien d’équipe — encouragés, voire initiés, par le ou la chef.fe.

Ces comportements sont vus comme normaux. Pire : ils sont parfois érigés en preuve d’engagement ou de loyauté. Un "vrai" cuisinier ne compte pas ses heures. Un "vrai" chef fête fort avec sa brigade.

Mais à quel prix ? Et surtout, pour qui ?


“Je ne suis pas aussi pire que lui” – L’excuse confortable


Après la parution de l’article, on espère voir certains se remettre en question.Mais non. Beaucoup vont se rassurer en se comparant à l’extrême :

“Moi je ne crie pas, je ne suis pas aussi toxique que lui… donc ça va.”

Sauf que non, ça ne va pas.Ce raisonnement est un piège : une manière d’éviter toute introspection. Parce qu’on est déjà fatigué. Parce que c’est plus simple de continuer comme avant.

Mais ne pas être violent ne veut pas dire être un bon gestionnaire.Et refuser d’évoluer, c’est aussi faire du tort à la relève.


Briser le silence, amorcer une culture différente


Je ne prétends pas avoir les solutions. Je ne sais pas encore comment on pousse une industrie entière à faire son examen de conscience.Mais une chose est sûre : on ne changera rien si on continue à fermer les yeux.À tolérer les remarques déplacées, à glorifier l’épuisement, à valoriser la loyauté toxique, à faire taire les voix qui osent partir.

Il y a des manières différentes de gérer une brigade.Il y a des chefs qui écoutent, qui protègent, qui font grandir.Et il faut les mettre en lumière autant que les étoiles au Guide.



Il est temps de choisir quel type de chef on veut être

Ce n’est pas à propos d’un seul homme.C’est à propos d’un modèle de leadership qu’on continue de reproduire.Parce que “ça a toujours été comme ça”.Parce que “on n’est pas si pire”.

👉 Et si on arrêtait de se contenter de ne pas être “le pire” ?

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